Durabilité

Depuis plus de 40ans, le domaine Guillemot-Michel est engagé dans une démarche durable qui est au cœur de nos choix de production, et de vie. Ne pouvant réduire cette philosophie à un seul mot, "isme", ou label, voici un aperçu de nos pratiques, en constante évolution.

Agriculture Biologique et Biodynamique

L’agriculture biologique se définit aujourd’hui par l’exclusion de tout produit de synthèse, soit un retour aux méthodes d’avant la révolution industrielle, et notamment la fertilisation des sols via le compost par opposition aux engrais azotés de synthèse (développés suite aux travaux des professeurs Liebig puis Haber). Malheureusement, la vigne doit sans cesse lutter contre de nouvelles maladies invasives : Phylloxera, Mildiou, Oïdium, Flavescence dorée, Xylella fastidiosa (toutes les cinq d’origine américaines), Scarabée et Drosophile japonaise, Cicadelle africaine, etc.


En viticulture biologique, les deux principaux traitements phytosanitaires sont le cuivre (contre le mildiou) et le soufre (contre l’oïdium). Malheureusement ces deux traitements imparfaits ne répondent pas à toutes les problématiques. Depuis 1991, et la rencontre de Pierrette et Marc avec Alex Podolinsky, nous pratiquons la Biodynamie, théorisée en 1924 par Steiner, puis développée par Pfeiffer, Kolisko, Thun, Podolinsky, etc. qui consiste en l’utilisation de préparâts biodynamiques (500/550P, 501, MT, etc.) issues de matières végétales (prêle…), animales (bouse…), ou minérales (quartz…), complémentaires des traitements phytosanitaires et de la fertilisation biologique.


Traitements alternatifs

Depuis plus de 10 ans, nous utilisons également la phytothérapie : le traitement des plantes par les plantes. Nous utilisons une cinquantaine de variétés de plantes, cultivées au sein de notre jardin de simples ou récoltées dans nos vignes et forêts, puis séchées afin de produire des infusions et décoctions, distillées en huiles essentielles, ou fermentées en extraits végétaux. Ces préparations ont de multiples bienfaits : nutrition des micro-organismes du sol, maintien des équilibres redox, stimulation ou induction des défenses naturelles, biocontrôle des maladies, etc.

Nous utilisons par ailleurs un panel d’autres méthodes complémentaires, issues de l’énergétique (radiesthésie, géobiologie, homéopathie, etc.) … ou de recherche de pointe (flash UV).


Gestion de l'eau

L'eau a de nombreux usages au sein d'un domaine viticole, qu'il s'agisse de l'eau utilisée à la vigne pour les traitements et préparations, ou au chai pour le nettoyage. La distillation nécessite également de grandes quantités d'eau, pour le refroidissement et dans une moindre mesure la réduction des alcools.

Ici afin de ne pas consommer l'eau du réseau, nous utilisons deux types d'eau, l'eau de pluie et l'eau du puit. Collectée sur les toits du domaine, filtrée sur un filtre à sable (©Marc Guillemot) puis stockée en cuves béton, l'eau de pluie est notre ressource principale ; utilisée telle quelle (pour les usages agricoles) ou purifiée (pour les usages alimentaires).


Biodiversité


La viticulture est une monoculture, et il est aussi bien de notre devoir que de notre intérêt de conserver une biodiversité autant végétale qu’animale dans nos vignes. Nous avons donc fait le choix conscient de planter et conserver murets de pierres sèches, haies champêtres et forêts sur nos bordures, en zone d’appellation, favorisant ainsi la biodiversité au détriment de la quantité. Au sein même de nos vignes, le maintien d’un enherbement naturel laisse libre court au développement d’herbes sauvages mellifères et les « portes » sont plantées d’arbustes.

Cette biodiversité végétale est le support d’une biodiversité animale, que nous favorisons qui plus est par la présence d’hôtels à insectes, de ruches Kenyanes (ruches sans récoltes), de nichoirs, etc. En retour, cette biodiversité animale assure une certaine stabilité des populations de nuisibles (telles que les chenilles mange-bourgeons consommées par les oiseaux vivants dans les forêts, haies et nichoirs) pour un biocontrôle naturel et efficace. Cette biodiversité est complétée en dehors des vignes par le jardin de simples, le potager et le verger où s’ébattent les poules du domaine. 



Énergie(s) et C02

Que ce soit pour distiller, fermenter, ou ne pas se geler les doigts au bureau en hiver, nous avons besoin d’énergie. Le domaine utilise l’énergie solaire profitant des toits de l’exploitation et le bois, issus de nos forêts et de nos vignes (recyclage des pieds morts et des piquets cassés) … local et renouvelable !


Par ailleurs, une des principales sources de consommation d’énergie, et donc de production de C02, au sein des domaines viticoles est liée au conditionnement. Ces problématiques deviennent de plus en plus pressantes, et c’est pourquoi nous avons fait le choix à partir du millésime 2023 d’opter pour des bouteilles allégées qui consomment moins d’énergie aussi bien à la production qu’au transport. Nous avons également choisi de supprimer la coiffe, décorative mais techniquement inutile, issue de matériaux minés ou de plastique, et non ou mal recyclée.



La meilleure énergie restant celle que l’on ne consomme pas, nous aspirons à une sobriété énergétique maximale, via l’isolation des bâtiments (rideaux isolants ©Sophie), le travail manuel, notre four solaire… et nos fameux « véhicules d’exploitation à pédale » !

Matières premières naturelles et renouvelables


Il existe aujourd’hui beaucoup de solutions non-renouvelables aux problématiques viticoles, le plus souvent à base de complexes plastiques. 


Nous maximisons notre utilisation de produits d’origine naturelle, moins voraces en énergie lors de leur production et recyclables ou compostables : piquets de vigne en bois, bouchons en liège naturel, suppression de la capsule sur les bouteilles, cartons non blanchis et non imprimés, scotch en papier-kraft, chauffage au bois, isolation des bâtiments en laine et fibre de bois, traitement des vignes via des préparations de plantes, huiles (moteur, chaîne, hydraulique…) végétales et biodégradables, etc.

Réparation et éco-conception

Le meilleur déchet étant celui que l’on ne produit pas, nous entretenons et réparons autant que possible nos équipements afin de prolonger au maximum leur espérance de vie. Il en va ainsi de notre matériel 80’s « flambant neuf » : pressoir, pompes, tracteurs, laveuse, etc.

Sur le cycle de vie complet de nos produits, nous ne pouvons malheureusement pas faire l’économie de certains déchet d’emballage, mais nous limitons leur impact via l’éco-conception et en participant à l’effort de collecte et de tri via la cotisation Adelphe. Ainsi nos cartons ne sont ni blanchis ni imprimés, nos scotchs d’emballage sont en papier kraft, nos films d’emballage sont recyclés et recyclables et à partir du millésime 2023 nos bouteilles sont allégées et ne portent plus de coiffe.


Valorisation des déchets

La viticulture produit également des déchets organiques, que nous recyclons à 100% grâce à la distillation, à la valorisation énergétique, et au compostage. 


Marc et lies sont distillés afin de produire des spiritueux de qualités, le feu de bois nécessaire à la distillation est obtenu en brulant nos déchets de vigne (piquets cassés, pieds morts, etc.), et les résidus de distillation (marc épuisé, cendres, etc.) sont compostés puis rendus à la vigne dans un cycle parfait. L’ensemble des autres déchets organiques du domaine (alimentation) sont bien entendu également compostés, pour le plus grand bonheur de nos poules !

Engagement social

L’agriculture est par définition saisonnière et fait donc souvent appel à une main d’œuvre externalisée, sous la forme de prestataires, tacherons ou de travailleurs nomades. En tant qu’employeur, nous faisons le choix de ne pas y avoir recours, en embauchant en CDI afin de favoriser la stabilité de nos employés et le développement de nos communes rurales. Le travail saisonnier étant réservé aux vendanges, période laborieuse mais conviviale où nous faisons tout pour assurer les meilleurs conditions possibles à nos vendangeurs :  casse-croûte offert à la vigne, déjeuner partagé sur la grande table des vendanges, revole (fête de fin de vendanges), etc.


Les bénéfices qualitatifs d’une équipe de travailleurs permanents, formée à nos méthodes, sont incommensurables, mais cette organisation n’est possible que via un lissage de l’activité sur l’année grâce au développement d’activités complémentaires à la viticulture, telles que notre jardin de simples, la distillation, ou la production de notre Bulle, 100% au domaine.


Ainsi, nous occupons 8 personnes (ETP) sur un domaine de 6,5ha, soit 5 fois la moyenne Bourguignonne (1ETP/4,25ha), ce qui n’est bien entendu pas sans coûts.


Autonomie



Tous ces efforts sont consentis en vue de limiter notre impact sur l’environnement mais également d’assurer notre autonomie, gage de durabilité : fertilisation et traitements phytosanitaires autoproduits via notre jardin de simple, autonomie énergétique via les panneaux solaires et le bois recyclé des vignes, personnel formé et compétent, alimentation produite sur place (poules, verger, potager), vinification et distillation au domaine, etc. 

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